Expression

7 janvier 2015, j’ai pas envie d’aller au lit

Je préfère prendre un stylo car ce soir je suis Charlie

Nos artisans de la liberté ont rencontré leur destinée

Ce soir j’écris pour eux parce que je sais pas dessiner

Soyons soixante-six millions à avoir la même idée

Pour que leurs cartouches d’encre à eux ne soient plus jamais vidées

Laissons des traces indélébiles pour que l’avenir puisse savoir

Que leur talent et leur courage ne vivent pas que dans nos mémoires

Écrivains, paroliers, dessinateurs, grapheurs

Musiciens, poètes, peintres et sculpteurs

Célébrités anonymes, professionnels et amateurs

Faisons en sorte que cet élan s’affiche plus loin que Twitter

Des hommes sont morts pour défendre la liberté d’expression

Mais leurs idées doivent rayonner et ne subir aucune pression

Contre l’obscurantisme avec honneur et insolence

À nous de prendre les crayons pour que leur combat ait un sens

J’ai mal à l’être humain, comment en est-on arrivé là

Perdu dans ce vacarme, la fraternité chante a capella

La barbarie grandit sans aucune trace de dignité

En 2015 le monde a perdu toute humanité

.

Si seulement les mois qui viennent pouvaient nous faire mentir

Si seulement ce drame abjecte pouvait nous faire grandir

Puissions-nous nous réunir pour croire ensemble à l’embellie

Quoiqu’il advienne, j’ai un stylo, car ce soir je suis Charlie

.

Grand Corps Malade – #JeSuisCharlie

https://www.youtube.com/watch?v=U2a79-0QuGo&feature=youtu.be

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Le ventre des femmes

Je viens de regarder un documentaire (je suis tombée dessus par hasard) « Le ventre des femmes » qui porte sur la stérilisation massive des femmes péruviennes entre 1995 et 2000.

Au départ, il s’agit de l’endettement du Pérou ; la banque mondiale n’accepte d’aider le pays qu’à la condition de maitriser l’augmentation de sa population jugée trop importante et source de pauvreté (alors que c’en est la conséquence). Sur ses conseils, le gouvernement met en place une politique de planning familial aidé en cela par une organisation gouvernementale américaine qui encourage très nettement la ligature des trompes plutôt que d’autres moyens de contraception. Très rapidement, il est mis en place une politique du chiffre pour plus d’efficacité et ce seront 330 000 femmes, essentiellement les Indiennes quechua, descendantes des Incas, pauvres et souvent illettrées qui seront stérilisées sans qu’elles ne soient informées réellement des conséquences de cet acte (beaucoup pensent que l’opération est réversible), cela dans des conditions particulièrement sordides (certaines sont enceintes de quelques mois lorsqu’elles passent sur la table d’opération, les anesthésies sont aléatoires), les cliniques se donnant l’objectif d’en opérer un nombre maximal en peu de temps pour être bien vues du gouvernement. Et tout ça dans l’indifférence générale du reste du monde.

Le scandale finit par éclater et cette affaire est récupérée par les anti-IVG américains qui voient là un excellent support de bataille (toute vie présente ou à venir est sacrée). Lorsque les États-Unis – impliqués parce qu’ils ont financé cette campagne – jugent ces exactions, il sera juste mentionné qu’il y a eu effectivement quelques dérives de médecins trop zélés, un manque de contrôle de la part de l’association gouvernementale (mais ils ont tellement de pays à gérer), bref personne n’est responsable et les anti-IVG gagnent en popularité. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

En attendant, 330 000 femmes en garderont des séquelles sociales, psychiques et physiques. « Je suis comme morte. Je ne suis plus rien, je suis déjà morte à l’intérieur. » Petit bonus : les femmes stérilisées du Pérou sont considérées comme des putes puisqu’elles ne peuvent plus enfanter et donc qu’elles ont la liberté d’aller avec autant d’hommes qu’elles le souhaitent. Comme si elles pouvaient souhaiter ça.

Parfois, je suis dégoutée, pour ne pas dire écœurée de la façon dont sont traitées les femmes dans le monde sans aucune considération de leur nature humaine. À aucun moment, que ce soit dans la décision du contrôle de la population, de l’exécution des stérilisations, du semblant de jugement des responsables ou de la récupération par le lobby antiavortement, il n’a été question de demander aux femmes ce qu’elles voulaient, de tenir compte de leur avis.

Alors que de plus en plus d’études montrent que c’est l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes (notamment dans l’accès à l’éducation) qui permettra un développement harmonieux de nos sociétés, il est navrant de constater que les hommes ne sont pas prêts à renoncer à leur pouvoir dans ce monde patriarcal et n’auront de cesse que de vouloir contrôler le ventre des femmes au mépris des droits humains.

Rediffusion mercredi 20 aout 2014 de 22:30 à 23:30 sur La Chaine parlementaire.

 

Allez-retours de palindromes…

« Un coup je te vois. Un coup je ne te vois plus. » Je ne l’ai pas déjà écrit ça ? Si si, rappelez-vous, c’était il y a un peu plus d’un an, à propos d’une sombre histoire de voile intégral… À croire qu’ils ont bien aimé ce petit jeu de valse-hésitation en haut lieu puisqu’ils remettent ça avec les radars : panneau préventif ou pas ?

Encore une cause prioritaire puisque les accidents de la route représentent 0.78 %(1) de la mortalité en France.

Alors chacun y va de ses arguments à consistance variable : au nom de la sécurité routière, c’était bien évidemment scandaleux d’ôter les panneaux avertisseurs de radars il y a quatre ans ; au nom de la sécurité routière,  il faut absolument les retirer aujourd’hui(2). En bas, ça hurle au racket. Bon, d’accord, pour l’instant on ne les supprime plus. Hop là, les préfets zélés qui ont déjà retiré trente-six avertisseurs, on suspend la décision ! Oui mais il y a une dame(3), là devant, qui s’insurge contre la mollesse du gouvernement. Ce n’est pas qu’elle soit légitime dans les prises de décisions mais bon, elle crie plus fort que les autres, c’est pénible.  Si on met des radars pédagogiques, ça vous calmerait madame ? Ah, un petit jeune sur la droite qui tente de répondre : « Il y aurait quelque chose de curieux à supprimer un panneau pour le remplacer par un radar pédagogique plus cher et retrouver le radar répressif, quelques centaines de mètres plus loin. Vous comprendrez aisément qu’on ne va pas aussi loin dans l’absurdité ! »(4).  Certes. Vous savez quoi ? On va laisser les préfets décider chacun pour leur coin de décider de laisser en place ou non les panneaux avertisseurs. Voilà, refiler la patate chaude, c’est quand même bien pratique. Quoique… les radars pédagogiques, à vue de nez, on devrait économiser 770 vies(5). Voilà de quoi justifier une commande de quinze millions d’euros à… vous voyez qui… le fabricant quoi. Ouf, ça y est, on a tout solutionné : on enlève les panneaux parce qu’on l’a dit – on ne peut quand même pas avoir l’air de reculer sous la pression – et on les remplace par des trucs électroniques pour que ça ne râle plus mais on ne dit pas à quelle distance sera le fixe pour pouvoir quand même les financer(6). Yapluka !

Cette semaine, le ministre de l’Intérieur a donc tranché : un radar pédagogique pour chaque radar fixe.

Moi, ça me rappelle juste un truc : le premier radar pédagogique du coin a été placé sur une route peu fréquentée juste après un virage serré et à un kilomètre de l’entrée d’une agglomération. Il a été accueilli avec bonheur par nombre de motards… qui ont pu enfin comparer précisément – et officiellement – leur vitesse en sortie dudit virage !

Et puis, ça fait joli sur le bord des routes. Côté déco, il y en a même qui se lâchent allègrement :

Cela dit, la vitesse c’est dépassé(7) comme le clamait un slogan publicitaire des années 70. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le TGV : 580 km/h et pas moyen d’arriver à l’heure !

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(1) 20 000 décès dus à des accidents domestiques, 10 000 suicides, 20 000 dus à des infections nosocomiales, 16 000 dus à un cancer des intestins, 12 000 dus au cancer du sein… et 4 000 sur la route.

(2) Sarkozy, 2007 et 2011.

(3) Chantal Perrichon, association LVR.

(4) François Baroin, 25 mai 2011.

(5) Proportion d’accidents liés directement ou indirectement à la vitesse : 18,5%.

http://www.preventionroutiere.asso.fr/Nos-publications/Statistiques-d-accidents/Principaux-facteurs-d-accidents

(6) Ils peuvent être placés de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres du radar fixe.

(7) Les limitations de vitesses ont été créées à cette époque pour diminuer la consommation du carburant (choc pétrolier).

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Lorsque Besson parlait l’année dernière des expulsions d’Afghans vers Kaboul (avec une « bourse de réinsertion » de 2 000 euros), concrètement c’était clair : la France renvoyait des gens d’Afghanistan vers l’Afghanistan.

 

Quand Hortefeux annonce que les Roms en situation irrégulière seront reconduits chez eux (avec une « aide au retour volontaire » de 300 euros), je dois reconnaitre que me suis demandée d’abord qui était concerné et ensuite quelle était concrètement leur destination.

                                                            

En fouinant sur le net, il s’avère qu’il y a les Roms et les Roms :

 

Rom : endonyme adopté par l’Union romani internationale (IRU) et les Nations unies pour désigner un ensemble de populations, ayant en commun une origine indienne, dont les langues initiales sont originaires du nord-ouest du sous-continent indien et constituant des minorités entre l’Inde et l’Atlantique (voire en Amérique du Nord), connues sous de nombreux exonymes. Les plus utilisés en français sont Gitans, Tsiganes ou Tziganes, Manouches, Romanichels, Bohémiens, Sintis, ou parfois gens du voyage.

 

Mais ça ne date que de 1971. À l’origine, les Roms, c’était ça :

 

Roms : originaires du nord de l’Inde parlant le romani, langue apparentée au sanskrit (Rroms = « êtres humains » en hindi), ils sont arrivés en Europe via la Turquie au XIVe siècle (Empire byzantin) pour fuir la société britannique qui les rejetait  comme intouchables.

 

Ils ont été désignés, au fil du temps et de leurs pérégrinations, sous différents noms (le truc des exonymes dans la première définition) :

 

Tsiganes : nom donnés au Roms par les bizantins par amalgame avec les membres d’une secte locale qui refusaient le contact physique (Atsinganos).

Gitans : les Roms / Tsiganes étant spécialisés comme ferronniers ou chaudronniers (Gyftos), ils ont été surnommés Gypsies en anglais, Gitano en espagnol, Gitan (ou Égyptien) en français.

Kalé (ou Kalo) : désignation espagnole des gitans.

Bohémiens : le roi de Bohème leur ayant accordé un passeport pour circuler partout en Europe au XVe siècle, c’est sous ce nom que les Roms / Tsiganes / Gitans sont arrivés en France (1427). La variante Boumians de ce terme, que l’on rencontre parfois, est une forme occitane.

Romanichels : nom originaire du romani (Romani Çel = groupe d’hommes).

Sintis : (ou Cintis) de même origine que les Roms, leur nom provient de la province du Sindh (Pakistan actuel) et ils sont arrivés dans la zone germanophone à partir du XVe siècle pour fuir l’invasion ottomane dans les Balkans.

Manouches : Sintis vivant en France (du Sanskrit manusha = homme) comme Django Reinhart, Torino Zigler ou les familles Zavata et Bouglione.

 

La gadji que je suis trouve effectivement plus simple de les dénommer tous d’un coup Rom (bien que, pour tout vous avouer, je n’avais jamais eu l’occasion d’en parler en soirée mondaine ou dans le train jusqu’à présent).

 

Sauf que les Yéniches et certains Gitans (plus précisément les Kalés) refusent de faire partie de ce groupe ; les seconds parce que ce nom désigne pour eux seulement les Tsiganes, Romanichels et Bohémiens d’Europe orientale (faut pas confondre) et les premiers parce qu’ils ne sont que de simples « gens du voyage ». Mais bon, on ne va pas s’arrêter sur ces grincheux cas particuliers.

 

Gens du voyage : ensemble des personnes qui vivent et se déplacent, en habitat mobile ou susceptible de l’être, pendant tout ou partie de l’année (définition de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer).

 

En dehors des Roms (et des vacanciers permanents), j’ai trouvé trois autres catégories de « gens du voyage » :

 

Yénisches : “Tsiganes blancs” assimilés aux Roms du fait de leur nomadisme, vivant en grande majorité en Allemagne, Autriche et Suisse (où ils sont reconnus minorité nationale) comme Stéphane Eicher.

Tinkers : nomades d’Irlande (depuis le XIIe siècle).

Quinqui : nomades d’Espagne (depuis le XVIe siècle).

 

Il y a donc des Roms « gens du voyage » et des « gens du voyage » pas Roms. Allez, je vous complique ça un peu plus :

 

Forains : à l’origine, personnes de l’extérieur, d’étrangers au village (foreign en anglais) ; bien qu’itinérants, ils ne doivent pas être confondus avec les « gens du voyage »

 

Ce qui nous fait des Roms « gens du voyage », des « gens du voyage » pas Roms et des itinérants pas « gens du voyage ».

 

Je vous en remets une couche ?

 

Gens du voyage : catégorie juridique du droit français depuis 1972 qui permet de désigner les Roms de France (y compris les Sinté / Manouches et les Kalés / Gitans) bien qu’ils ne soient itinérants que pour environ 15 % d’entre eux et qu’ils ne représentent qu’une minorité parmi la population itinérante française.

 

Donc il y a les Roms « gens du voyage » sédentaires, les Roms « gens du voyage » itinérants, les « gens du voyage » pas Roms et des itinérants pas « gens du voyage ». À côté de ça, les papas papous à poux peuvent aller se rhabiller.

 

À la question : qui est concerné par les expulsions de Brice ? Ben franchement, je n’en sais plus rien. Donc tout le monde et n’importe qui probablement.

 

J’élude et je tente la deuxième partie du problème : où vont-ils ? Dans leur pays d’origine il a dit le monsieur. Euh… quelqu’un pour m’aider là ? Non ?

 

Bon, d’après la télé et les gens bien informés (bien formatés) qui sont dedans, les Roms sont envoyés en Roumanie. Hum… je n’ai pas vu de Roumanie dans mes définitions, ça n’a pas l’air d’être chez eux.

 

Je creuse dans la partie historique : la création de l’État roumain moderne date du XIXe siècle (son territoire actuel du XXe siècle) et résulte de la réunion des anciennes principautés médiévales : Valachie, Moldavie (1859) et Transylvanie (1918). Pas mieux.

 

Le ministre de l’intérieur aurait-il confondu Roms et Roumains* ? Faisons simple pour que les vaches soient bien gardées, mettons les Roumains en Roumanie et les Roms en… Romanie. Comment ça, ça n’existe pas ? Et l’histoire de l’Empire Byzantin du début, ça ne compte pas ? (D’accord, c’est loin le tout début, mais faites-moi confiance, j’en ai parlé dans la seconde définition des Roms.) Je vous prouve l’existence de la Romanie par cet exonyme qui explique tout :

 

L’Empire byzantin = l’Empire romain ou la Romanie, en grec « archê ton Rhômaion », littéralement « État des Romains ». Geoffroi de Villehardouin était maréchal de Romanie, c’est-à-dire de Grèce.

 

Où comment tous les chemins mènent à Rome pour envoyer les Roms se faire voir chez les Grecs !

 

CQFD.

 

 
* Si c’est le cas, il faut mettre au crédit de ce notable une nette amélioration : après avoir confondu les Auvergnats avec une autre population commençant en A,  il améliore son score avec 2 lettres bien placées pour les Roms !

Mots

 
Petit traité de technique discursive :
 
  
 
 
C’est tout de suite plus clair, non ?
 
 
 
Ça vaut bien le descriptif du catalogue de l’exposition du tout nouveau Centre Pompidou à Metz :
 
"Le catalogue de l’exposition « Chefs-d’œuvre ? » donne l’occasion d’études inédites sur la notion protéiforme du chef-d’œuvre. Chacune des œuvres de l’exposition fait l’objet d’une étude détaillée, permettant d’appréhender ces objets sous un angle nouveau tout en dressant, en filigrane, une histoire de l’art et des collections muséales aux XXe et XXIe siècles."
 
Et il ne s’agit que du catalogue… 
 
 

Ya burqa légiférer. Ou pas.

 

Il faut une loi. Non, il n’en faut pas. Un coup je te vois. Un coup je ne te vois plus. Aujourd’hui, c’est revenu au menu du jour : il faut une loi. Hier encore, il n’en fallait pas. Il va se décider oui ? Parce que tout de même, ça concerne 367 femmes en France (Le Monde, 2009), c’est primordial comme problème à régler !

 

Admettons qu’il y ait une loi. Qui va-t-on punir en cas de non-respect ? La femme qui la porte par choix ou le conjoint (voire l’intégriste du coin) qui la lui impose sur des prétextes religieux ? Dans le second cas, qui va désigner du doigt le coupable ? A-t-on bien envisagé toutes les conséquences ? Admettons que ce soit un véritable choix personnel. Est-ce que, dans notre pays qui se veut défenseur des libertés, la loi veut condamner l’exercice d’une certaine religion ? Et les harems voilés de passage qui se promènent dans les boutiques de luxe, seront-ils concernés aussi où on ne tapera que sur les pauvres ?

 

À l’heure d’un retour massif du flicage par tous les moyens, j’ai comme la vague l’impression que c’est uniquement parce qu’il est impossible de reconnaître qui se cache sous le voile que le gouvernement s’excite sur cette minorité. Un peu comme ces grosses voitures blindées aux vitres opaques : impossible de voir qui est dedans. Si c’est ça, pourquoi ne pas coller une sorte de plaque d’immatriculation aux dames voilées ? Ou, à l’opposé, interdire également le port des postiches et lunettes de soleil en public !

 

Tout ça pour dire que ça m’agace qu’on me dise légalement comment je dois – ou pas – m’habiller. Déjà qu’il nous traîne depuis le 26 Brumaire de l’an IX une interdiction de porter des pantalons si on n’a pas à la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval (1)

 

Pourquoi est-ce que, de tous temps, les questions vestimentaires légales ne visent que les femmes ? Et pour ceux qui connaissent la réponse, j’avance la question bonus : pourquoi est-ce que ce sont les femmes qui doivent faire des compromis ?

 

Je verrais bien une loi obligeant les hommes à porter des jupes (2) dans toutes les situations où le pantalon n’est pas nécessaire. Il n’y a plus guère que les juges, les avocats et les curés pour maintenir une tradition ancestrale. Parce que tout de même, au train où vont les choses, ça ne va pas s’arranger : le regard des femmes sur les arrières masculins se fait de moins en moins discret et de plus en plus lubrique. Je sais, j’en suis.

 

Sans compter que ce serait très bon pour votre virilité messieurs, vos mauvaises habitudes vestimentaires sont un des facteurs de diminution de la concentration des spermatozoïdes : les jeans trop serrés augmentent la température au niveau des parties génitales et modifient les capacités reproductrices. Rien que pour votre santé et la pérennité de notre espèce, une loi me paraît indispensable !

 

En attendant que ce jour béni arrive, je vous laisse 10 secondes pour faire votre nœud de cravate (3).

 


(1) http://asso.i-hej.com/images/editeur/articles/2009/2009-12-11-Est-Republicain.gif

(2) http://asso.i-hej.com/index.php?option=com_content&task=view&id=292&Itemid=1

(3) http://www.youtube.com/watch?v=9Nu4xeYKBLw&feature=fvhl

C’est dimanche

 

Encore indécis ?

Alors tentez http://www.monvoteamoi.fr

Son petit plus : il permet de noter les priorités que l’on accorde à certains thèmes par rapport à d’autres et donc de relativiser les « d’accord » et « pas d’accord » un peu trop catégoriques.

 

En tout cas, ça y est, je sais quoi faire au bureau dimanche. Certes, j’avais bien une petite idée mais ça m’a permis de confirmer.

 

 

 

 

Dans le même sujet, j’ai lu ceci à propos du vote Front National :

« Ceux qui n’ont pas le bac votent deux fois plus souvent FN ou Le Pen que ceux qui l’ont. L’absence d’instruction les rend intellectuellement plus réceptifs au côté simpliste et carré de son discours. » (Nonna Mayer, Directrice de recherches au CNRS rattachée au centre d’étude de la vie politique française)

 

 

Extrait

– Je l’ai encore entendu ce soir, je me demande s’il n’est pas pire que les deux autres
– Je n’écoute personne
– Ben oui, si tu n’écoutes personne, je me tais, c’est pas la peine
– Si, tu peux dire, j’aime bien les avis. Ce sont les prétendants au trône que je n’écoute pas
(…)

– Si je peux me permettre de prendre la parole pour expliquer pourquoi je n’écoute personne…
– Essaye
– Une campagne électorale n’est pas représentative de la valeur des idées et des hommes. Elle est le fruit d’un travail de communication presque exclusivement. Celui qui communique le mieux a le plus de chance. Je ne veux pas être influencée par une agence de com.
– Tu m’énerves parce que tu as raison. Mais en même temps, il n’y a que là qu’ils font des propositions
– Donc, l’idée, c’est d’attendre les petits papiers qu’ils m’enverront juste avant de voter, je lirai et je choisirai
– Oui, juger juste sur les propositions écrites
– Voilà. Ça limite, c’est sûr, mais je trouve ça plus fiable. Cela étant, j’aime bien entendre un peu de critique ça et là !
– Alors là, pour critiquer, on est des centaines à le faire !
– Oui, et ça donne une image assez juste… du critiqueur

 

 

Et pour ceux qui, comme moi, sont dans le flou total, deux sites à visiter :

http://www.quelcandidat.com/quel-candidat-vous-ressemble.php
25 questions ont été posées aux candidats, ce site propose de découvrir lequel d’entre eux vous ressemble le plus.

http://www.pourquivoter.com/presidentielle_2007/V2/le_test.html
Par un test, ce site offre de trouver le candidat le plus proche de vos idées.

 

Bon, moi ça ne m’a pas aidé, juste confirmé qu’il n’y a pas de candidat idéal, loin de là !

 

Vous reprendrez bien un peu de CPE… ?

 

Extrait du courrier des lecteurs de l’Est Républicain du 20/03/06 :

 

« Même s’il me fait plutôt penser à une installation forcée sur un siège éjectable dont on ne maîtrise pas le déclenchement, le CPE doit être une bonne idée puisqu’il a déjà un projet de petit frère avec le CPL (contrat première location) qui permettrait au propriétaire d’un logement de signer un bail de deux ans à l’issue duquel il lui serait possible de mettre le locataire à la rue.

 

Alors, parce que je suis plutôt partisan des bonnes idées, je suggère la mise en place des contrats suivants :

– Le CPV (contrat de première voiture) permettant à l’acheteur d’un véhicule de le conserver à l’essai pendant une durée maximale de deux ans, à l’issue de laquelle il déciderait de l’acheter ou bien de le ramener au garage sans explication ;

– Le CPR (contrat de premier repas) permettant au convive de goûter les plats de son choix et de quitter le restaurant sans payer ceux qu’il n’aurait pas appréciés ;

– Le CPM (contrat premier mariage) permettant aux nouveaux époux de signer un contrat de mariage de deux ans à l’issue desquels la séparation serait possible, sans autre formalité, si l’un des deux n’est pas satisfait de l’autre.

 

Mais avant tout ça, je suggère aussi la création d’un CPP (contrat de premier président) permettant aux citoyens d’élire le président de la république pour une période probatoire de deux ans à l’issue desquels un référendum national déciderait s’il est ou non autorisé à finir le quinquennat. Au fond, ça les inciterait peut-être à vérifier les « bonnes idées » de leurs premiers ministres. »

 

 

 

 
Allégorie de Pâque, représentant le peuple (à gauche)
et le gouvernement (à droite bien sûr !)
 
 
 
Merci à Zbeu chez qui j’ai piqué l’image !